veilles de mercredi 9, jeudi 10 et lundi 11 novembre

Publié le par cécile

1. l'apprentissage à 14, source de multiples débats [on n'a pas fini d'en parler...]                                       "J’ai proposé que les élèves qui le souhaitent puissent entrer en apprentissage dès l’âge de 14 ans". Dans son allocution devant l'Assemblée nationale, D. de Villepin a annoncé son intention de revenir sur la scolarisation jusqu'à 16 ans, un acquis démocratique datant de 1959. " C’est une nouvelle chance pour des jeunes qui vont d’échec en échec" estime-t-il, alors que toutes les études internationales montrent justement l'échec de la sélection précoce.
"L'apprentissage est une voie ambitieuse" pour Gilles de Robien. Interrogé par le Café, le ministre estime qu'en apprentissage "on s'épanouit. Il y aura la possibilité pour ces jeunes de faire des études supérieures. On créera des passerelles." Mais est-ce vraiment possible avec un bagage en enseignement général aussi faible ? Sur ce point G. de Robien ne nous a pas répondu.tel niveau dans l’aveuglement et dans l’impuissance.".
Déclaration du premier ministre
T Piketty
Communiqué FCPE 
Discours de G. de Robien Le Café vous invite à en débattre sur le blog ouvert à l'occasion du lancement du projet "Quand les citoyens construisent l'Ecole du futur".
L'article de P. Meirieu
Le blog du Café Dans Libération, Jean-Pierre Chatillon analyse l'annonce de Dominique de Villepin.
Article de Libération scolaire".
Article du Figaro
Communiqué UNL
Communiqué Peep

2. La mixité n'est pas naturelle pour les enfants, et inconsciemment les enseignants relaient une certaine forme de discrimination. " Le monde est construit autour de la valorisation des garçons, en particulier de manière symbolique. Selon le type d’activité, les enseignants admettent questionner davantage les garçons parce qu’ils sont plus agités que les filles. Nous avons tous incorporé, à notre détriment, les logiques patriarcales, les représentations des différences de statut et de rôle entre une fille et un garçon. La relation pédagogique n’interroge pas au sein de la classe les stéréotypes de sexe… En maternelle, les enseignants demandent plus souvent aux filles d’entrer dans une relation d’aide aux garçons, rarement l’inverse. L’enseignant n’a pas la volonté de discriminer ou de créer des inégalités, mais en l’absence d’intervention , les inégalités sont à l’oeuvre. Dans la cour par exemple, les garçons occupent les plus grands espaces et laissent aux filles des espaces restreints… Ce silence peut produire à long terme une socialisation différentielle de sexe sur un modèle traditionnel". Leila Acherar, chargée de mission au centre de ressource sur l'illettrisme en Languedoc Roussillon, milite pour plus de vigilance des enseignants sur ces questions.
Dossier du Snuipp
Dossier du Café

3. L'apartheid scolaire : "La France ne mène pas une politique consciente de mise à l'écart de certaines populations. Mais les faits sont là : il y a des ghettos fortement marqués sur le plan ethnique dans nos villes et dans nos collèges. Dans l'académie de Bordeaux - qui n'est pourtant pas une terre de forte immigration - 10 % des collèges scolarisent plus de 40 % des élèves issus de l'immigration. La ségrégation urbaine, décrite depuis trente ans, a généré de la ségrégation scolaire". Dans Ouest France, le sociologue Georges Felouzis met l'accent sur la dimension ethnique de "l'apartheid scolaire". "Ces collèges sont le reflet des quartiers où ils sont implantés. Mais la seconde cause, c'est la stratégie des familles des classes aisées, moyennes ou populaires, afin que leurs enfants n'aillent pas dans ces collèges souvent classés en Zep. Les « autochtones » usent de dérogations, de changements d'adresse, de choix d'options rares et de divers processus pour contourner la carte scolaire. Et éviter les établissements qui scolarisent à leurs yeux trop d'élèves se prénommant Abou, Mohammed, Abdoulaye ou Yasin, et pas assez d'Aurélie, de Nicolas ou de Sébastien".
Article d'Ouest France
Artcile de G. Felouzis dans le Café 49
Le dossier Violence du Café

4. L'évaluation des TPE en 2007 : La circulaire organisant l'épreuve de TPE au bac 2007, épreuve qui sera passée par les élèves de 1ère début 2006, est enfin parue au B.O. du 10 novembre 2005. Elle prévoit, comme l'ancienne épreuve, deux phases : une évaluation de la démarche suivie par l'élève pour 8 points et une épreuve orale comportant l'évaluation de la production et celle de la présentation orale pour 12 points.
Il y a aussi des changements. L'épreuve, qui était une option (choisie spontanément par 90% des candidats) devient obligatoire. Cette mesure risque de poser problème dans certains établissements. La seconde modification concerne le jury d'examen. La première partie de l'épreuve reste évaluée par les enseignants encadrant (8 points). La seconde partie de l'épreuve était évaluée par un jury extérieur à l'établissement. Elle sera désormais évaluée par d'autres enseignants mais pris obligatoirement dans l'établissement. Cela peut être difficile pour des TPE portant sur des disciplines rares (philosophie par exemple).
Le nouveau dispositif a au moins l'avantage de revenir à une évaluation en accord avec les objectifs des TPE, ce que ne permet l'évaluation "farfelue" des TPE pour le bac 2006. Elle est aussi porteuse de risques. Risque de déviance dans les établissements qui ont toujours refusé les TPE (il en reste). Risque d'un retour à l'exposé classique. D'autant que les TPE nécessitent un apprentissage de l'autonomie et des techniques documentaires qui nécessitaient deux années, réduites maintenant à 6 mois.
Au B.O.

5. Le décret signalé dans L'Expresso du 28 octobre est publié au B.O. Il précise les pouvoirs du conseil d'administration des EPLE, le fonctionnement du conseil des délégués d'élèves, du conseil de la vie lycéenne et du conseil de discipline.
Au B.O.
Rappel : L'Expresso du 28 octobre

6. Un colloque pour la laïcité : Co-organisé par Paris 1 et l'Unsa, le colloque " Nouvelles approches de la laïcité au 20ème siècle" fera le point les 18 et 19 novembre sur l'évolution et l'histoire de la laïcité française. On y abordera la question de l'élaboration de la loi de 1905, sa mise en œuvre, les représentations de la laïcité en France, la laïcité dans les colonies, la laïcisation de la nourriture et de la mort. Le programme

7. les TIC doivent être à la portée de tous : Mandaté par la Communauté de Communes Rhône Sud, la M@ISON de la formation et ses partenaires préparent activement le colloque qui se tiendra à Grigny en décembre prochain.
Ouvert à tous, le souhait est que chacun, usager, porteur de projets, institution vienne débattre sur la base de projets concrets, des usages de l’Internet faits au quotidien par les habitants. Loin d’être consensuel, ce colloque, tout en valorisant les réussites, ne doit rien cacher des difficultés rencontrées par tous. Chacun peut participer à l’élaboration du colloque, soit par la mise en place de projet, soit en participant aux divers forums en ligne afin de faire connaître la réalité quotidienne du développement des TIC, notamment en direction des publics qui en sont les plus éloignés pour des raisons sociales et/ou culturelles. Nous vous invitons à suivre en direct cette préparation en vous rendant sur le site du colloque et en n’hésitant pas à contribuer.
Le programme

8. Peer-to-peer des profs belges :
Le cap des 200.000 documents pédagogiques téléchargés en un mois vient d'être franchi par le serveur de la Communauté éducative francophone belge. Ce serveur arrive à fédérer des enseignants qui travaillent dans des systèmes scolaires cloisonnés voir opposés et qui dépendent de pouvoirs politiques différents. Mais, là-bas, les autorités ont choisi de soutenir un service gratuit, confié à des enseignants de terrain, non commercial. Une démarche qui cadre bien également avec l'esprit de réseau. Résultat : une réussite, des ouvertures vers les autres pays francophones, et sans doute bientôt une source pédagogique pour les enseignants français dont les initiatives, le Café en est un exemple, restent superbement dédaignées.
Le site enseignement.be

9. 771 millions d'analphabètes dans le monde ! Le rapport mondial de suivi de l'Education pour tous, élaboré par l'Unesco, nous rappelle les inégalités et les limites de l'alphabétisation. 771 millions d'adultes sont illettrés. Ils viennent pour les 3 quarts de 12 pays : Inde, Chine, Bangladesh, Pakistan, Nigéria, Ethiopie, Indonésie, Egypte, Brésil, Ira,n, Maroc et R.D. du Congo. L'Asie du sud a le taux d'alphabétisme le plus bas, suivie par l'Afrique subsaharienne et les états arabes. 132 millions de jeunes ne sont toujours pas capables de lire.
Résumé du Rapport (en pdf)
Présentation

 

10. Le Haut Conseil de l'Education (HCE) prend ses fonctions : "Contre le désespoir et l'absence de perspectives, je le répète, le meilleur remède, c'est l'éducation". Gilles de Robien a installé le 8 novembre le nouveau Haut Conseil de l'éducation en rendant un vibrant hommage aux enseignants.
Le Haut Conseil de l'éducation est composé de 9 membres nommés par le président de la République et ceux des assemblées. Il émettra des avis sur la pédagogie, les programmes, les résultats du système éducatif et la formation des enseignants. Le nouveau conseil réunit des acteurs chevronnés de l'Ecole, des personnalités extérieures à l'Ecole et des personnes proches de la Fondation pour l'innovation politique, dont les conceptions éducatives sont ultra conservatrices.
Le HCE est vivement critiqué par le Se-Unsa et la FCPE. Le Se-Unsa craint que l'élaboration du socle commun et du cahier des charges de la formation des maîtres échappe à la concertation. La Fcpe estime que le HCE n'est pas indépendant et déplore la disparition du Haut conseil de l'évaluation de l'école.
Communiqué ministériel
Communiqué Fcpe
Communiqué Se-Unsa

11. Le prix Louis Cros 2005 : Lundi 7 novembre, l'Académie des sciences morales et politiques remettait le Prix Louis Cros 2005 à Cypora Petitjean-Cerf, pour "L'école de la dernière chance" et François Muller pour "le manuel de survie à l'usage de l'enseignant". Ils ont bien voulu parler de leurs ouvrages et de l'œuvre pédagogique de Louis Cros. Le prix Louis Cros récompense une oeuvre relative à l'éducation (ouvrage édité ou thèse dactylographiée), destinée au grand public et rédigée en français par un candidat de moins de 45 ans.
Dossier spécial du Café

12. Le premier festival du film d'éducation d'Evreux : "Des centaines de documents vidéo ont en commun cette problématique de l'éducation dans les secteurs aussi variés que l'apprentissage de la citoyenneté, la protection judiciaire de la jeunesse, la prévention des risques, la santé, la déscolarisation, la maltraitance, etc. Il n'existe paradoxalement aucun « regroupement » de ces ressources, ni dans le domaine de la documentation ni en termes de rencontres professionnelles ou de confrontation des œuvres dans le cadre d'un festival, par exemple. C'est précisément ce que le Centre Régional de Documentation Pédagogique de Haute-Normandie a choisi d'organiser à Evreux du 23 au 27 Novembre 2005". Durant 5 jours, le public peut découvrir des longs métrages de fiction, certains en première, voir des documentaires, assister à des rencontres professionnelles.



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